Le président socialiste Claude BARTOLONE, a déclaré « je ne veux pas avoir besoin des voix de la droite » pour adopter le traité budgétaire européen à l'Assemblée nationale.
Je lui dirai que la meilleure façon, serait de ne pas le ratifier du tout.
Parce qu’après avoir combattu ce traité pendant toute la campagne,
le candidat du parti socialiste, François HOLLANDE a promis de le renégocier une fois élu.
Malgré l’obtention auprès de l’Union européenne d’un volet sur la croissance, le président François HOLLANDE n’a pas réussi à faire renégocier le texte.
D’où les propos de Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP, pour qui ce texte est
« absolument essentiel, parce qu’il obligera notre pays au courage politique et comme François Hollande en manque singulièrement, c’est une manière de lui dire : quand on prétend être un homme d’Etat, on se met au travail pour la France».
Le mot courage, faisant référence à l’ancien chef de l’état, Nicolas Sarkosy qui a signé le traité le 1er mars 2012.
Et à l’opposition de droite, par la voix de François FILLON de narguer l’actuelle majorité en annonçant leur intention de voter en faveur du traité qu’ils ont négocié.
En réalité, vous et moi savons bien que rien n’a été négocié, que le traité « MERKOSY » est un renforcement des textes déjà existants de l’UE, une volonté d’Angela MERKEL de rassurer l’opinion publique allemande qui ne veut plus payer pour les pays dépensiers.
Donc il n’y a vraiment pas de quoi se targuer d’une signature « MERKEL by MERKEL » où la France n’était qu’un figurant.
Vous me direz que la France a obtenu le droit par ce traité, d’administrer les autres pays européens aux côtés de l’Allemagne et de l’Italie et qu'il offre des postes de gouverneur aux ministres des finances des pays membres.
Mais à quel prix ? Une austérité permanente. Ce traité est une menace pour le bon fonctionnement de l’économie européenne.
Le vrai courage, le seul vrai travail pour la France, pour reprendre les termes de Jean-François Copé, serait de voter NON à ce traité et d’exiger une refondation des textes.
Au lieu de cela, certains se congratulent sans raison (l’opposition de droite) et d’autres se mettent inutilement la pression (le parti socialiste).
Léa GUEZO