4 mai 2012
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Il y a un continent qui n'intéresse absolument pas les médias ou si peu... Quand c'est le cas, c'est pour nous faire trop souvent trembler à tort. Pourtant, il y aurait tellement de choses à dire
à son sujet. Ce continent se nomme l'Amérique latine.
En dehors même de sa richesse culturelle et de ses paysages magnifiques, on découvre que de plus en plus de pays décident de remettre en cause les marchés financiers mais aussi le FMI.
On se souvient tous dans quelle situation se trouvait l'Argentine au début des années 2000 : le chaos semblait règner de main de maître... nombreux furent ceux qui manifestèrent dans la rue. Dans
ce climat de défiance à l'égard du politique, Nestror Kirchner parvient au pouvoir. Il dévalua la monnaie nationale et décida de faire défaut sur la dette. Tout le monde hurlait à la mort dans les milieux financiers. Pourtant, le
pays redécolla de manière spectaculaire. La croissance fut de 8 % dès 2003 et le taux de chômage passa progressivement de 23 % à 7 %.
Quant à l'industrie, elle ne s'est jamais aussi bien portée. Par ailleurs, un certain nombre de mesures protectionnistes ont été prises pour obliger des multinationales comme Apple à fabriquer
leurs produits sur place dans le but de les vendre sur le marché local.
Le Brésil a d'ailleurs agi de même, comme quoi, quand on s'impose, on parvient toujours à l'emporter.
On constate aussi que de plus en plus de pays comme l'Equateur, le Paragay agissent dans le même sens en refusant de payer leurs dettes respectives, et contrairement à ce qu'on dit, ils ne s'en
portent pas plus mal : le taux de croissance de l'Equateur se situe autour de 3 à 4 % par an .
Bien sûr, nous pourrions aussi parler des nationalisations
menées par des chefs d'Etat comme Evo Morales dans des secteurs divers, en vue de percevoir des dividendes.
Il est vrai qu'on a pu observer que des multinationales étrangères, que ce soit dans le domaine du pétrole ou autre, profitent des richesses d'un pays sans jamais lui verser quoi que ce soit en
échange.
En France et en Europe de manière générale, qu'en est-il ? Nous connaissons la situation inverse : la finance et plus généralement l'oligarchie a le réel pouvoir sur les décisions.
Les chefs d'Etat font semblant de gouverner mais n'ont pas les mains sur le guidon. Ce sont les oligarques et les financiers qui les ont. On découvre notamment via différents liens sérieux que le
but de la finance est de mettre un terme au modèle social français mais aussi au modèle social européen, l'alibi
de la crise étant tout trouvé !
Cette année serait ainsi consacré à la remise en cause du CDI par l'élite financière qui soutient alternativement les deux principaux candidats, que ce soit François Hollande ou Nicolas Sarkozy
on découvre aussi via cette vidéo la crainte des financiers que les peuples européens oppressés décident de se
soulever contre leurs méfaits.
Bref, comme nous pouvons le voir, nos politiques français ont beaucoup de choses à apprendre du continent latino américain ! Il y en a un seul, Jean-Luc Mélenchon, considéré comme une vraie
"star" en Amérique de Sud. Son programme l'Humain d'Abord a été largement inspiré de ces expériences
citoyennes. "J'ai emprunté de partout" avoue l'homme politique " ... C'est comme cela que nous construisons le Front de Gauche."
A bon entendeur ...
VIVA LA REVOLUCION AMIGOS
NICOLAS LAURI
Juste pour le plaisir, un petit retour en 2009 avec Evo Morales à Sciences Po - Observatoire Politique de l'Amérique latine et des Caraïbes - Opalc